Une araignée au plafond - un article avec des vrais mots scientifiques dedans (3) :
Un soir de confinement j'observais mon environnement, comme on observe son environnement et, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant dans ma cuisine, accrochée au mini-four, une raie, qu'au premier abord jepris pour une manta (manta birostris). Voilà le diantre ! me suis-je dit. Et qui n'aurait réagi de la sorte ?
Suite à cette euphémique interjection mon étonnement ne fit que croître.Ce mobulidaeordinairement marin était là, comme à prendre le soleil. Manifestement, dans ce biotope singulier, ce batoïde moins cartilagineux qu'il n'y parait ne semblait pas avoir la surpêche. Au moins n'avait-t-il ici rien à craindre de ses prédateurs naturels. La lamantine (tricheuse),brouteuse (voir article 1), ne s'en délecterait point. Ma raie, dans ce milieu, contrairement à la raie sur le côté, ne craignait donc rien. Je n'avais effectivement pour l'heure repéréni requin tigre ni orque à proximité, d'où sa présence, incontestablement.
Se vérifiait néanmoins, pour ce spécimen, unbesoin d'eau. Je l'ai ainsiobservédepuis dans le lave-linge,attendant la marée. Quelques temps plus tard il reparût au même endroit, sans même se clapir.
Constat d'importance après enquête, il en existe de plusieurs couleurs, du bleu canard (photo) à l'orange en passant par le rose.
Les ichtyologues (et autres taxinomistes)dubitatifs ne manqueront pas de railler cette nouvelle avancée biologique, mais on ne peut leur en vouloir, le confinement fait qu'irréfragablement ces spécialistes recrus ne sont plus très branchies à leurs domaines d'intervention.
Observez maintenant la photo (ci-dessous) de cette extraordinaire découverte , nommée la raie mentie (bistrotis).
Et au premier qui dit que ce nom scientifique lui a été donné parce que la première observation date de l'heure de l'apéritif,je réponds : «Toi-même, et si mes articles devenaient payants, c'est sûr que toi tu n'aurais pas de raie-duc... Hu ! Hu !.. et je me gausse».
Une araignée au plafond - un article avec des vrais mots scientifiques dedans (2) :
Un soir de confinement j'observais mon environnement, comme on observe son environnement et, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant dans ma salle de bain un dinosaure fossilisé. Planté là, sur le lavabo en céramique, devant moi, alors que j'assouvissais quelque besoin physiologique assis sur une cuvette de la même matière, l'animal préhistorique semblait figé, le nez pointant vers le plan d'eau. Il paraissait s'être désaltérer la minute d'avant.
Après une étude pesée, j'énonce que ce dinosaure en a certes l'apparence, mais que rien de semblable n'est répertorié dans les tables des non-aviens. Ce deinόs saûros (du grec ancien, dinosauria, terrible lézard) pourrait être un croisement entre arrhinocératops et microcératus, si ce dernier n'avait qu'une unique corne. Je me trouve une fois encore devant un animal extraordinaire qu'aucun paléontologue n'a étudié à ce jour.
Analyse approfondie : Le corps de cet être est bien fossilisé et présente un étrange aspect métallique, qu'une étude métallographique confirmerait vraisemblablement. Dans son environnement on constate également que le sol enneigé ainsi que la mare à laquelle il s'abreuvait ont durci, et l'ensemble s'est céramisé. Sa datation en est ainsi facilité et montre que cela s'est produit avant un stratotype riche en iridium. Je ne serais pas désobligeant à votre encontre et ne détaillerais pas ici cette évidence pour toutes et tous.
Dès lors, par quel miracle cet ensemble du crétacé supérieur s'est-il retrouvé dans ma salle de bain ? Je ne saurais le dire dès à présent. Mes recherches continuent. Mais je pressens déjà que quelques préhistoriens rétifs m'abreuveront d'outrages, se plairont à nier l'évidence et se complairont à me flétrir.
Observez maintenant la photo (ci-dessous) de cette extraordinaire découverte, nommée Robinocératops.
Et au premier qui dit que mon esprit à un air un peu tertiaire je réponds : « Eh, toi-même, espèce de bivalve du coniacien ! »
Une araignée au plafond - un article avec des vrais mots scientifiques dedans (1) :
Un soir de confinement j'observais mon environnement, comme on observe son environnement et, quelle ne fut pas ma surprise en découvrant dans mon salon l'ombre de la tête d'une jeune femelle lamantin (trichechus). Très discrète, elle ne se montre jamais entièrement, la crainte de l'homme sûrement. Celle-ci, ayant probablement fui son habitat naturel à cause de la pollution ou du développement côtier engendré par la migration de métropolitains ayant covidé leur appartements urbains, aura fait le chemin inverse.
Étonnante bestiole ruminante que je soupçonne un brin de brouter pendant la nuit les quelques plantes présentes dans mon appartement. Effectivement elle ne se montre qu 'au soir etne bouge que très peu en fonction de la luminosité. La nuit je ne la vois plus, le jour elle se cache, dans le placard sûrement.
J'entends d'ici les sceptiques, complotistes et autres incrédules me vilipender, me diffamer, m'agonir d'injures. Je n'en ai que faire. J'ai bel et bien découvert une nouvelle espèce, n'en déplaise aux cétologuesenvieux et autres amateurs de siréniens, et je ne dirai qu'une chose :Non mesdames et messieurs, ma manate à moi est silencieuse et son chant ne m'a pas envoûté.
Observez maintenant la photo (ci-dessous) de cette extraordinaire découverte, nommée lalamantine (tricheuse).
Et au premier qui dit « lamentable » je réponds : « Toi-même, hé, dugong ! »