"Vis ma vie de patron", ben tiens ! Essaie donc ma vie de pauvre hère.
Prenons-en un bien gras (Charade)
Pour commencer laissons trainer l'une de ses pinces sur une enclume
Puis laissons malencontreusement tomber un maillet sur sa plume
Cela aura pour phase critique d'écraser quelque trapézoïde
Le ponte ouvrira le bec et pleurera son membre turgide
Il hurlera, bah ! Comme d'habitude me direz-vous
Enfin pour une raison légitime mais sans goût
Procédons de façon identique avec un ou deux cunéiformes
Qu'il soit de type grec ou bien égyptien
L'usage de ce panard digne d'un ophidien
Sera compromis et l'aristocrate ne jouira plus de toute sa forme
Mon premier est un accident du travail
Allégeons le porte-monnaie du capitaliste
De pâtes alimentaires ordinaires nourrissons l'arriviste
Uniquement ! Ici point d'allégeance
Ne saupoudrons pas de parmesan la pitance
Au domicile du rançonneur coupons le jus
Tout bonnement, juste pour le rendu
Vêtons l'animal de défroques fabriquées en Éthiopie
Bien moins onéreuses que toutes ces chinoiseries
Mon deuxième est la baisse du pouvoir d'achat
Privons le boss de toute activité
Lui qui n'aime rien mieux que de faire du pognon
Quoiqu'il nomme cela : travailler
Et, en général, c'est bien là la pire de ses addictions
Ta! Ta! Ta! Pas touche à l'ordinateur
I phone confisqué, chômage, malheur
Mon troisième est un plan de sauvegarde de l'emploi
De ses revenus privons radicalement le daron
Séparons le sèchement de la totalité de ses fonds
Son épouse s'empressera de battre en retraite
Lui arrachant par là même ses blondes têtes
A même la rue couchons le singe sur deux ou trois cartons
L'exacteur se plaindra du manque de sanitaire, en doute-t-on ?
Laissons là dépérir la carcasse
Il faut bien que richesse se passe
Mon quatrième est la crise du logement
Mon entier est un programme, certes radical
Cela s'appelle le changement...
Et on dirait que ce serait maintenant !
s.b 8 mai 2014 Accueil